lundi 17 septembre 2007

Toutes les routes mènent à Genève

L’agitation était à son comble dans le deuxième sous-sol du Prado où les services spéciaux avaient pu nous ramener avant l’arrivée des secours d’urgence sur les lieux de l’explosion. J’avais de la suie plein la chasuble et la peau de Jean XXIII complètement lacérée. Des maquilleurs s’affairaient à me décoller les surplus de latex au visage. J’aurai un teint de pêche et le menton glabre. Exit la barbichette conique.

Dans la pièce d’à-côté, le Général Classifié discutait avec le pape Claude Meilleur. Je le fis venir dans ma salle pour lui annoncer que son vis-à-vis n’était autre qu’un quatrième Claude Meilleur.

«Merde! Ils sont partout!» fut sa seule réaction. On décida de lui rendre sa liberté, mais pas tout à fait, en le retournant sur les lieux de l’attentat. Le vrai pape étant disparu, il fallait calmer l’opinion publique en lui offrant un pape.

Meilleur ignorait tout de l’attentat et s’était montré très récalcitrant sur ses réponses à donner. Engeance maudite. Qu’il brûle en enfer!

Ma pagette vibra de nouveau.

Le message était, cette fois, limpide : «Guy A. a reçu un coup sur la tête de la part de Julie. Genève-vous pas à venir.» Guy A. : le code entre le Chef et moi. Bastien était en vie à Genève.

Ne faisant ni une ni deux, je répartis les troupes : Helena aux trousses des Tchétchènes; le Général Classifié à la recherche des ravisseurs du pape, le vrai. Mon père? Où était mon père?

Je pris le premier vol pour Genève.

1 commentaire:

El procrastinator a dit…

Ground control to major Tom, your circuits dead, there's something wrong...

Can you hear me major Tom? Can you hear....