samedi 15 septembre 2007

Reality check

Je reportai mes yeux sur les membres de la pieuse assemblée. Tous ces gens de l’Opus Dei, fidèles et grands contributeurs aux coffres de l’Église. La haute finance qui se paie une messe dirigée par le pape en personne.

Et tout ce qu’ils avaient à se mettre sous la dent c’était un pape de pacotille. Que dis-je, une parodie de pape, qui mimait le déroulement de la messe. Je vous fais gré de l’homélie, puissante réflexion sur le sens du partage chez Luc et Jean. Je crois que ça sonnait comme l’Allégorie de la caverne.

J’avais terminé mon office avec l’aide du vicaire en chef ou Grand Sachem de l’Opus. Il m’avait rendu un fier service alors qu’il disait tout haut ce que je ne pensais même pas.

Je m’étais même permis une petite bénédiction urbi et orbi.

C’est au sortir de la sacristie, accompagné de plusieurs zouaves, que je commençai à comprendre mon tourment. J’étais pape. Même Dieu ignorait où le vrai se trouvait. Mon présent statut ne me laissait aucun doute : j’étais infaillible.

Il fallait reprendre l’enquête. Il fallait se relancer sur la piste des boules, de ce cénacle, d’Helena. Même celle de Claude Meilleur.

J’ai compris bien tard qu'on me manipulait. Il me vint l'idée de m'enfuir. Me sauver de ce cercle de protection et de ces zouaves. Il me faudra quitter cette cage dorée, mais pas maintenant.

Car je suis pape et quand on est pape, on ne fait pas ces choses-là...

La pièce d'à côté

Bip…
Bip…
Bip…

“Bonjour, vous êtes au bureau de la Commission Parlementaire sur les accommodements raisonnables. Toutes nos lignes sont occupées, veuillez rester en ligne et conserver votre priorité. Noter que nos heures d’ouverture sont… »
Chef Bastien raccrocha le combiné du téléphone. Il était nu. Il avait une sacré bosse sur la tête. Il ne se souvenait de rien. Sauf du moment qu’il avait été enlevé par des gens en imperméable et portant la cagoule. Puis c’était retrouvé dans cette cellule.

Une pièce rien de plus sobre. Un lit, une table, un téléphone et un frigo qui était toujours plein. Pourquoi un téléphone ? Pourquoi un seul numéro en mémoire ? Bastien avait bien essayé de composer autre chose, mais à chaque fois c’était la Commission. Et personne ne répondait. Pas de musique discrète entre les messages. La même bande en continue. Depuis cinq jours. C’était presque de la torture.

Comment allait-il révéler au monde entier que le Pape était en grand danger. Que la lignée d’individus appelés Claude Meilleur s’étendait sur 8 siècles ! Aucune progéniture autre que des Claude Meilleur.
Grace aux découvertes qu’il avait faites, Bastien était convaincu que les Claude Meilleur avait pu influencer le cours d’histoire. Ils n’avaient jamais été roi ou conquistador, mais avaient, de leur manière, été les auteurs d’anodins actes de bravoures et de défiances. En ce moment même, le monde balançait et personne ne pouvait s’en apercevoir.
Heureusement, Gautier était sur le coup et Bastien avait confiance en lui.

Pape mobile

Je me préparais à rendre vert de jalousie le mime Marcel Marceau que pour une raison que seule la raison connaît, mon téléavertisseur vibra. J'aurais pu l'ignorer, n'eut été de l'option «secousse sismique californienne» à laquelle je l'avais synthonisé. En prenant mon message, je me sentais un peu coupable d'être responsable d'un typhon de force 8 qui engloutit les Philippines.

«Ramène du lait et du pain. Et n'oublie pas de ramener ton film, il est tellement en retard que c'est Pierre-Karl lui même qui a appelé à la maison, poussin. Maman qui t'aime.»

Ah tabarnak. Comment ça «Maman». Ça va finir par devenir une maladie. Tout de suite j'accusai l'Archange Jérémie de ce mauvais coup, et à titre de pape, je votai mon excommunication sur le champ.

Mais de quel film parlait-elle exactement?

vendredi 14 septembre 2007

Hic et Nunc Missa Pastrami

Puis la réalité revint à moi. Ce petit messager ratatiné d'Ennio Tyger était introuvable, et tout le monde s'affairait à mes côtés comme si rien ne s'était passé.

Je sursautai lorsque ma clope, presque entièrement consumée, me brûla les doigts. Claude Meilleur avait réapparu et m'observait du fond de la pièce.

Ma dernière vision remontait à quelques années. Je croupissais depuis quatre mois dans une cellule à Bora-Bora lorsqu'un sandwich au pastrami se matérialisa devant mes yeux et me confia que le gardien, 5 minutes plus tard, allait échapper ses clés devant ma porte et que j'aurais une excellente occasion de m'évader si je parvenais à les ramasser plus vite que lui. Depuis, j'ai appris à prendre au sérieux ce que j'aurais auparavant considéré comme du délire, et aussi je suis devenu végétarien. Mais là, Gabriel, c'était pas de la gnognotte...

Si j'en croyais donc l'archange, les boules devaient être rendues à un genre de société secrète paienne nommée Cedrika.

Lupaccini revint avec pallium, manipule et chasuble fraîchement repassés qui fleuraient bon le Downy rosée printanière. J'enfilai prestement le tout en me demandant comment j'allais dire la messe, moi qui malgré mon incommensurable culture ne possédait que quelques fragments de latin. Et une messe en français ou en espagnol, devant un parterre de membres de l'Opus Dei, c'eût pratiquement été un appel au putsch.

J'optai pour le langage universel de la pantomime.

Pour qui sont ces versets qui sifflent sur nos têtes?

À ces mots, Ennio Tyger, tel Satan incarné, se volatilisa sous nos yeux, avalé par ses rides.

Le plafond s’obscurcit soudainement pour faire place à un ciel nuageux et opaque. Une raie de lumière aveuglante s’ouvrit en son centre. L’archange Gabriel, Jérémy de son prénom, apparu sur un chariot d’or et d’opale. Sa main droite brandissait un glaive de feu. De sa bouche émanaient de lourdes imprécations :

– Malheur à celui qui ose prendre la place du pape! Cet homme impie devra s’amender ou périr! Votre âme ne connaîtra le repos que dans le salut de sa Sainteté enlevé par ces idolâtres!

Je me jetai par terre devant l’apparition divine. Je savais que j’aurais dû déjeuner ce matin. Si Dieu s’en mêle aussi que me restait-il à souhaiter?

– Ô Pardon! Pardon! Pardon! Me mis-je à balbutier impuissant et à genoux.

– Votre aisance à reconnaître vos fautes saura-t-elle vous racheter? lança l’Archange descendu de son véhicule céleste tandis que le ciel orageux laissait place au plafond de la suite.

Les zouaves et les pages semblaient immobilisés et de fait ils l’étaient. Même mon vieux père derrière moi semblait pétrifié.

– On ne peut se permettre d’être vu par trop de gens à la fois, me dit l’ange sur un ton plus terrien. Même moi, j’en perds mon latin.

Cabotin, le messager. Qui l’eût cru? Il poursuivit :

– Rachetez-vous en conservant vos boules. Il faudra les remettre à Cédrika : le Cénacle des Druides et de la Kabbale.

jeudi 13 septembre 2007

Le message qui tue

Ce n’est pas possible, qui donc peut être si haut placé pour ne pas daigner avoir l’humilité de se déplacer vers moi, Pape tout puissant, maître suprême de l… bon, ça va faire! Qu’est-ce qui m’arrive ? Qu’est-ce qui se passe? Je me ramasse déguisé en Pape, mon zouave de père dans le cadre de porte et cette tête chiffonnée qui veut se confesser. J’étais parti en vacances, moi, bordel!

-Ma confession ne sera pas facile à entendre, Votre Sainteté.

-Notre sainteté est à l’écoute, notre fils.

-J’ai commis une grave faute.

-Aboutissez, qu’on en finisse.

-C’est moi qui ai tué votre mère.

-Est-ce tout ?

-Oui, c’est tout pour cette semaine.

-Très bien, maintenant, remettez-moi le message, pas que ça a faire, nom de Dieu !

-Le voici, il vient de Jérémy, c’est au sujet de Cédrika.

Ce damné Ennio Tyger

Un petit vieux tout rabougri entra dans la pièce. Son visage était comme une cocotte de pin. Il avait les yeux bleus délavés et éteints, pourtant, ils semblaient chercher quelque chose. Bien que sapé comme un prince liturgique, l'homme dégageait une intense méchanceté. Malsain. Dangereux. Diabolique. Et abominablement laid.

Il m'adressa directement la parole, d'un ton très doux, presqu'agréable, teinté d'un accent latin :

- Mon nom est insignifiant, mais je me présente à vous mon père. Je suis Ennio Tyger.

Ennio Tyger, ça me faisait penser à quelque chose, mais je ne me souvenais pas de quoi. Le vieillard reprit, en pointant un vieux parchemin roulé et ceinturé d'une cordelette rouge et à glands dorés :

- J'aimerais être entendu en confession, avant de vous remettre un message envoyé par des gens très haut placés qui ne peuvent malheureusement pas se déplacer jusqu'à vous. Est-ce possible ?

Étrangement, sa demande semblait davantage être un ordre. Comme hypnoptisé, j'acquiesçais du chef. Ce bonhomme ne me disait rien qui vaille, mais j'avais l'impression qu'entre Claude Meilleur ou lui, mes options étaient très limitées. Le Phoenix ou le diable…

mercredi 12 septembre 2007

Un concierge pour le janitor

Ce n’était pas tout, ça, j'étais déguisé en pape, mon père en zouave et l'autre, Meilleur, il produit des macchabs. Je me demandais si j'avais en plus de l'allure les pouvoirs d'un pape. Je m'agenouillais devant le janitor et lui murmurait une sorte de dernier sacrement, genre : mec, t'étais pas au bon endroit au bon moment (merde, ça pisse des boyaux), paix à ton âme, ave, et toutes sortes de bonnes choses.

D'autres zouaves arrivèrent dans la pièce, ça s'énervait en suisse, j'y comprenais rien, quel étrange accent tout de même. Ce que c'est beau, la francophonie. Mon père tenta de calmer tous ces gens. Ça ne marchait pas du tout, je crois qu'il est doué pour la thérapie personnelle, mais les groupes...

Je me décidais enfin à intervenir, je suis le pape tout de même, quand les gens de l'Opus Dei arrivèrent enfin, finis le déconnage, ceux-là jouent à l'oreille. Illico, ils empoignèrent le cadavre et le sortirent prestement de la salle. On demanda à un concierge de nous débarrasser des boyaux de janitor trempant dans une flaque de sang qui avait la forme du lac Érié.

Ce con de Meilleur s'était volatilisé, à l'anglaise. Je sortais une clope : cinq zouaves se portaient volontaires pour m'allumer. J'étais en veine, ces petits gars étaient vachement bien élevés. J'allais peut-être décider de rester en pape pour quelque temps, peut-être toute la vie. Ici, c'est cent fois mieux que Bergame, c'est moi qui vous le dis.

Retrouvailles, encore

- Parle pas de maman, s'il te plaît, chuchoté-je derechef.
- Pourquoi, ça te met mal à l'aise?
- Non, j'ai juste pas envie.
- Pourquoi t'as pas envie?
- Bon ÇA SUFFIT MAINTENANT PAPA! Euh... Ach, z'est pien moi il papa, ja, ja!, dis-je pour camoufler mon dérapage.
- Prends-le pas mal, fiston, mais faudrait travailler ton accent, Jean XXIII est italien.

Justement, le janitor semblait se douter de quelque chose. Meilleur lui lança un regard de côté et s'avança vers nous:

- Bon, Gauthier, pas de temps à perdre, dit-il en retirant, sans le regarder, l'épée des tripes du janitor derrière lui. Il me faut vos boules.

Moi: Hé, j'ai pas déjà vu ça quelque part, ce move-là?
Meilleur: Je vois pas ce que vous voulez dire.
Papa: Si, si, j'ai vu ça aussi déjà, le gars qui tue quelqu'un avec une épée, qui la retire en lui faisant dos...
Meilleur: J'sais pas.
Moi: Une photo peut-être, un film?
Meilleur: Ah oui maintenant que vous en parlez, ça me dit quelque chose aussi...
Papa: PULP FICTION! C'est dans Pulp Fiction, c'est quand Bruce Willis est dans la cave avec Zed et Marcellus et Kevin Smith.
Meilleur et moi: Voilàààà! C'eeest ça!
Moi: Kevin Smith joue pas dans Pulp Fiction, papa, voyons!
Papa: Ah bon?
Meilleur: Non, j'avoue que le gars lui ressemble, petit gros barbu, mais c'est pas lui... Bon, nous disions donc?

Dans ma bulle papale

Les deux zouaves firent leur entrée dans la chambre. Je les reconnus immédiatement. L’un d’entre eux, un vieillard en somme, portait la même barbe conique que j’ai l’habitude de porter. L’autre avait les traits de Claude Meilleur.

J’avais la bague au doigt. Je me tâtai la tête. Je sentis une résistance sous ma calotte. Ça ne pouvait être que la puce des janitors. Je fis signe au cardinal de s’approcher. Voyant qu’il avait l’air con, j’optai pour l’Italien.

– Mon fils! Allez avec vos zouaves préparer mon pallium et mon manipule pour que nous soyons fins prêts pour cette cérémonie liturgique.

– Mon Père! Je suis votre Secrétaire! Vous en êtes sûr?

– Douteriez-vous de moi? Je sais que cela peut sembler déshonorant, mais je veux qu’un homme de confiance assiste à cela. Je vous en saurais gré, cardinal Lupaccini. (Mes lectures assidues de l’Osservatore Romano m’étaient enfin utiles.)

Le cardinal partit avec sa suite. Le zouave qui semblait plus malin me dévisagea avec curiosité. Il quitta.

Il restait un homme en soutane noire et les deux zouaves. Je fis signe au vieillard et je pris place dans mon fauteuil. L’homme à la barbe conique avança péniblement. Le sosie de Claude Meilleur l’aida.

– Nein! Fis-je dans un français teinté d’allemand. Che zouhaite le conveszer.

Meilleur recula, interloqué. Le janitor observait la scène.

Assis à ma droite, le zouave se pencha vers mon visage.

– Mon fils, dis-je à mon père.
– Si ta mère te voyait, chuchota-t-il.

mardi 11 septembre 2007

L'arrivée des zouaves

J’attendais… Et j’attendais encore. Personne. Le général avait bien dit l’apéro, j’en étais certains. Malchanceux de nature, j’étais tout de même surpris de mon propre manque de veine. J’étais encore dans mes pensées lorsque la porte du placard s’ouvrit. Le jet de lumière arrivant de la fenêtre m’éblouit un instant. Je fermais les yeux.

Dans ma noirceur intérieure, j’entendais une femme crier à une autre qui lui répondait des paroles que j’avais peine à saisir.
Deux zouaves entrèrent dans la pièce suivi d’un cardinal. On détachait mes liens, m’enlevait mon bâillon, m’aidait à me relever et m’asseoir dans le même fauteuil ou j’avais trouvé le Pape (Claude Meilleur). C’était le moment ou jamais de jouer le jeu.

- Gutentag men….. (J’étais mal tombé, le type me parlait allemand)

Je pouvais converser des heures durant en français, italien, espagnol avec un faux accent allemand, mais c’est ici que mon entrainement de mime allait me venir en aide.

Je toussais en pointant le pichet d’eau sur la table du coin. On m’apportait un verre d’eau. (c’est bon, je ne suis pas trop rouillé)
Pointant la porte, je râlais en crachant un peu. Le Cardinal avait l’air con. L’un des deux zouaves semble animé d’une intelligence supérieure puisqu’il fit demi-tour et alla observer le passage des hôtes dans le cadre de la porte. Il étudiait attentivement chaque individu, portant son regard au loin pour identifier les suspects, les cas douteux.

C’est à ce moment que se pointèrent les deux cons (zouaves) du service.

lundi 10 septembre 2007

Pape Доминиканской Gautier

Je me réveillais assis-couché-ligoté-bâillonné dans un placard. La lueur venant du dessous de la porte me permettait d’admirer une collection de soulier à talons hauts à faire rougir Julie Snider. Il faisait très chaud. J’étais trempé.

Bon sens! Une fois de plus, Claude Meilleur faisait son apparition. Mais à quel dessein? Ses premières paroles me revenaient en tête.

« Mon nom est Claude Meilleur. Je suis un ingénieur envoyé par le futur pour vous avertir d'un grave danger. »

De quel danger s’agissait-il? – J’errais à mes pensées lorsqu’une voix se fit entendre. C’était Meilleur avec un accent allemand. Son homologue chuchotait, non grondait, non toussait! Enfin, lors qu’il eut terminé de se racler la voix il dit :

- Si votre Sainteté veut m’accompagner, il est l’heure de l’apéro.
- Je vous suis jeune homme.

Bon, déjà l’apéro. Dans quelques instants les collègues vont se pointer et me trouver-là, au beau milieu d’une penderie. Mais… la chaleur… Je me frottais le visage sur le tapis. Rien. On m’avait revêtu le masque. Le masque Papal. Je sentais aussi un léger picotement dans le fond de la gorge. Je toussais. J’avais une bosse dans la trachée. J’avalais d’un coup ma salive…

Mon pire cauchemar n’arrivait pas à la cheville de ma situation présente. Moi, Доминиканской Gautier, dit Paul Vergunsten, athée par conviction, scorpion d’ascendance, j’allais passer pour le Pape durant les prochaines 24 heures. Cauchemar… Peut-être pas! Autant en profiter pour faire ma propre enquête au sein de nos services secrets.

Incrustus majorus

J'arrivais au lieu-dit un peu à l'avance. J'étais un peu nerveux, c'était ma première mission papale et mon latin était rouillé. Mon allemand encore plus. Au moins, le pape pouvait ne faire que des signes de croix et marmonner des commentaires exécutifs à son entourage. Je me remémorais vaguement un je vous salut marie et un notre père dans plusieurs langues dans mon ridicule costume de zouave.

Tout se passa comme sur des roulettes. J'intégrais les rangs de mes zouaves complices. Je me rendais dans la pièce où était assoupi le vieil animal.

Il ne faisait pas très clair. Je m'approchais du pape quand une lampe s'ouvrit.

Le pape était assis sur son lit, en bedaine, et tenait entre ses mains un Mauser pointé sur moi.

- Gauthier, tiens tiens. Votre plan a échoué, encore une fois. Je vous ai doublé et cette fois vous aurez beaucoup de difficulté à vous sortir de cette histoire.

- Mon père, ce n'est pas ce que vous croyez…

- Mon père ? Tu n'as pas pigé ? Ça fait des mois que je suis dans sa soutane et que je contrôle la chrétienté. Moi aussi, j'ai un masque de la SQ.

- Mais alors, qui êtes-vous?

- On m'appele Claude Meilleur. Mais appelez-moi papa.

Détonation. J'avais une fléchette dans le bras. Je me sentais m'évanouir encore une fois. J'espérais ne pas me péter la gueule sur le coin de cette commode…