samedi 15 septembre 2007

Reality check

Je reportai mes yeux sur les membres de la pieuse assemblée. Tous ces gens de l’Opus Dei, fidèles et grands contributeurs aux coffres de l’Église. La haute finance qui se paie une messe dirigée par le pape en personne.

Et tout ce qu’ils avaient à se mettre sous la dent c’était un pape de pacotille. Que dis-je, une parodie de pape, qui mimait le déroulement de la messe. Je vous fais gré de l’homélie, puissante réflexion sur le sens du partage chez Luc et Jean. Je crois que ça sonnait comme l’Allégorie de la caverne.

J’avais terminé mon office avec l’aide du vicaire en chef ou Grand Sachem de l’Opus. Il m’avait rendu un fier service alors qu’il disait tout haut ce que je ne pensais même pas.

Je m’étais même permis une petite bénédiction urbi et orbi.

C’est au sortir de la sacristie, accompagné de plusieurs zouaves, que je commençai à comprendre mon tourment. J’étais pape. Même Dieu ignorait où le vrai se trouvait. Mon présent statut ne me laissait aucun doute : j’étais infaillible.

Il fallait reprendre l’enquête. Il fallait se relancer sur la piste des boules, de ce cénacle, d’Helena. Même celle de Claude Meilleur.

J’ai compris bien tard qu'on me manipulait. Il me vint l'idée de m'enfuir. Me sauver de ce cercle de protection et de ces zouaves. Il me faudra quitter cette cage dorée, mais pas maintenant.

Car je suis pape et quand on est pape, on ne fait pas ces choses-là...

5 commentaires:

Mael a dit…

Bonjour Daniel D.
Bon Reality Check.
Et Diane Tell qui revient nous hanter.

Mael a dit…

Et vous aviez raison monsieur. On ne parle pas le Froment en suisse, on le mange. (ou pas! ça dépend de sa faim.)
Par contre, on parle le roman.(Wilipedia, on en prend et on en laisse)

El procrastinator a dit…

Oui. On parle le ROMAN en Suisse ROMANDE.

Et on parle le ROMANE sur la rue Berri, section Villeray.

«Cuba coule en flammes au milieu du lac Léman pendant que je descends au fond des choses.»

quarinette a dit…

c'est pas d'Hubert Aquin, ça?

El procrastinator a dit…

Oui. C'est d'Hubert Aquin.

(Et c'est cité en partie dans Astérix chez les Helvètes (pour vrai))