À ces mots, Ennio Tyger, tel Satan incarné, se volatilisa sous nos yeux, avalé par ses rides.
Le plafond s’obscurcit soudainement pour faire place à un ciel nuageux et opaque. Une raie de lumière aveuglante s’ouvrit en son centre. L’archange Gabriel, Jérémy de son prénom, apparu sur un chariot d’or et d’opale. Sa main droite brandissait un glaive de feu. De sa bouche émanaient de lourdes imprécations :
– Malheur à celui qui ose prendre la place du pape! Cet homme impie devra s’amender ou périr! Votre âme ne connaîtra le repos que dans le salut de sa Sainteté enlevé par ces idolâtres!
Je me jetai par terre devant l’apparition divine. Je savais que j’aurais dû déjeuner ce matin. Si Dieu s’en mêle aussi que me restait-il à souhaiter?
– Ô Pardon! Pardon! Pardon! Me mis-je à balbutier impuissant et à genoux.
– Votre aisance à reconnaître vos fautes saura-t-elle vous racheter? lança l’Archange descendu de son véhicule céleste tandis que le ciel orageux laissait place au plafond de la suite.
Les zouaves et les pages semblaient immobilisés et de fait ils l’étaient. Même mon vieux père derrière moi semblait pétrifié.
– On ne peut se permettre d’être vu par trop de gens à la fois, me dit l’ange sur un ton plus terrien. Même moi, j’en perds mon latin.
Cabotin, le messager. Qui l’eût cru? Il poursuivit :
– Rachetez-vous en conservant vos boules. Il faudra les remettre à Cédrika : le Cénacle des Druides et de la Kabbale.
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4 commentaires:
Je n'ai rien bu ni fumé. Je vous le jure. Seulement deux petits verres de Perrier.
J'ai eu un trip d'écriture biblique. C'est sans doute lourd et puis ça ne sert à rien.
On s'amuse, alors voilà! :)
C'est excellent, ce texte. Tu devrais boire plus souvent de la Perrier :-P
"Fucké" vous dites?
Amen.
Ahahahah, c'est excellent!!!
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