vendredi 17 août 2007

11.05.1963

Le psy a sans doute eu le temps de regretter ses paroles. Sitôt dit, je m’embarquai dans une logorrhée sans fin où je lui racontai dans les moindres détails, les moments forts de la poussée utérine puis pelvienne de ma mère avant que j’aboutisse, moi, petit bout de chair et d’os, prêt à vivre mon premier drame hospitalier. Submergé par le trop-plein d’émotions et d’efforts, sans doute, j’en oubliai mon cri primal et mon premier souffle.

Qu’à cela ne tienne, après un remue-ménage du personnel représentant les trois-quarts du collège des médecins, mes voies respiratoires furent dégagées et mes joues prirent une belle couleur rosée.

C’est ainsi que, les yeux tournés vers les mamelles de ma mère, je me permis mon premier sourire.

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