samedi 22 septembre 2007

Comme un oiseau brisé

je me réveille dans une sorte de petit cabinet, il n'y fait pas complètement noir, j'entends comme une voix rocailleuse qui me dit, est-ce que c'est vous, gauthier?, je n'étais pas certain alors je me suis tut un moment, juste assez longtemps pour que la voix revint, est-ce que c'est vous, gauthier?, si c'est vous n'ayez pas de craintes, c'est moi, chef bastien, je suis ici avec vous, dans ce réduit, il fait froid, je crois que je suis nu, c'est difficile à dire, je suis attaché dans cette position depuis si longtemps. je repensais à cette histoire qu'un cubain viré du côté de la cia m'avait raconté, une sale tactique que les cubains ont perfectionnés, tu plonges un mec dans le noir et tu le réveilles aléatoirement, de façon à ce qu'il perde la notion du temps, c'est très efficace, cette technique, pour tirer des aveux, même de choses auquels ont a rien a avoir. j'ai bien l'impression que c'est ce quIls vous font, fis-je au chef bastien, après lui avoir fait part de cette anecdote, il était tout désorienté, il ne savait pas où il se trouvait ni quand ni depuis combien de temps, il ne savait même pas s'il était nu, c'est dingue, pauvre chef bastien, et maintenant, pauvre moi, qu'est-ce que c'est con, risquer sa vie pour les secrets des autres, qu'est-ce que je suis con de faire ce métier, j'aurais pu être facteur ou autre chose, quel merde, quel merdier, est-ce qu'on allait s'en sortir seul, est-ce qu'on allait nous aider, je commençais à paniquer, les idées se bousculent, je suis haletant, je me fatigue, je suis vraiment énervé mais je ne peux pas du tout bouger. je n'ai plus envie d'être inspecteur, quand il viendront me voir, je vais avouer n'importe quoi, je vais leur dire que je n'ai rien à avoir avec tout ça, ils garderont bastien si ils veulent, je n'ai plus le moral, je sens mon coeur battre dnas ma tête.

Une porte s'ouvrit.

On tripota l'inspecteur Gauthier qui regardait dans tout les sens, comme un oiseau brisé.

- Il est prêt.

1 commentaire:

El procrastinator a dit…

MONSIEUR MEILLEUR!!!

Et moi qui vous croyait mort!

Excellent texte. Cartésien comme un ingénieur, mais bon... On ne peut pas être écrivain raté pour rien, n'est-ce pas?