lundi 3 septembre 2007

Faire mouche à tout coup

René Oblengo était un enfant modèle. Poli, réservé mais surtout studieux. Ça lui venait de sa grand-mère. Femme timide, elle s’avéra néanmoins d’un grand secours lorsque vint le temps de faire campagne dans le village natal de René pour lui payer des études dans la capitale congolaise.

René y passa trois belles années, termina son bac et se mérita une bourse d’études dans une université romaine. En lieu de bagages, quelques livres ainsi qu’un carton d’allumettes vénitiennes légué par son grand-père, ancien marinier à la solde de la Cosa Nostra sicilienne. La mouche tsé-tsé l’accompagnant sur le bateau était un passager clandestin.

- Êtes-vous Paul Vergunsten?

- Pardon? Du tout! Mon nom est René Obl…

- Ceci est très inintéressant. Je cherche un Paul Vergunsten.

- Essayez le type là-bas, qui semble parler à son oreille droite.

- Que voilà une riche idée. Son faciès ne m’est pas inconnu, ça doit être mon homme.

C’est à ce moment que la mouche tsé-tsé, endommagée par un rhume méditerranéen, quitta René et remarqua la nuque invitante de Gautier.
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Je me réveillai sur le pont en sursaut.

- Helena! Helena!

- Restez calme Monsieur. Vous devriez être mort. Vous êtes chanceux, une mouche comme ça, ça ne pardonne pas, ça moucharde à tout le monde et…

- Mais… qui êtes-vous Mademoiselle?

- Je suis infirmière. Qui est cette Héléna? En passant, vous n’avez pas raté votre magasinage, nous accosterons au port de Rome dans 20 minutes.

2 commentaires:

Philémon a dit…

J'ai hésité entre la mouche tsé-tsé, ou faire intervenir les Transformers. Le choix était difficile, mais ma décision fut basée sur un scientifique "tête ou bitch". C'est bitch qui a gagné. Évidemment.

© Mel a dit…

Évidemment...