jeudi 23 août 2007

Dans une ville qu'on appelle Bergame

Tremblant, j'observais ma tronche dans le miroir au reflet terni de cette toilette de gare d'Istanbul. J'étais dans un état de choc pitoyable. Ma vie n'était qu'une série de rebondissements sans fin depuis quelques jours. Je me demandais s'il fallait décider si on en avait assez ou si c'est la vie qui se charge de nous indiquer que nous sommes des êtres brisés.

J'aurais pris quelques cachets afin de cacher mes tremblements à mes compagnons de voyage, mais je les avais laissés sottement dans mes bagages restés sur le train.

Il fallait tenir bon. Ce coup fumant promis par mon ancien mentor soviétique était sans doute la chance tant attendue qui me permettrait de rembourser mes éternelles dettes de jeu en plus de pouvoir m'établir dans une ville qu'on appelle Bergame, juste à côté de Milan. Je me ferais construire une villa.

Mais je suis paumé et quand on est paumé, on ne fait pas ces choses-là.

1 commentaire:

Mon nom est François-B. a dit…

Diane Tell sort de ce corps !!!