Je lis. Depuis mon départ du Kazakhstan que je lis. Direction Madrid. Bénéficiant de vacances prolongées, j’ai choisi de prendre le train. Un modèle tout ce qu’il y a de plus moderne. Sans doute le même qui a servi à Gengis Khan pour envahir la région. Rien que du vintage, je vous assure.
– « Va te perdre dans ta Sibérie occidentale », m’a simplement lancé mon supérieur à l’escouade en entérinant mon congé sans solde (garanti par mon syndicat) lorsque je lui ai téléphoné pour lui annoncer mes projets dans le domaine du funambulisme.
Après deux Mankell et un Denis Monette, j’ai relevé le niveau en lisant toute l’œuvre d’Hemingway. Par chance qu’il me reste Les frères Karamazov pour compléter, car sinon je devrais acheter quelques romans à Turin ou Marseille.
Je suis loin du compte. Le train s’immobilise à l’instant. Istanbul ou Constantinople, je n’ai pas bien lu. Helena et Sharpy-Forzessel sont dans le compartiment voisin. Je profiterai de la pause pour écrire à mon père afin de reporter mon prochain rendez-vous.
Profitant de l’escale, le Kolonel et sa douce vint me rejoindre pour une sortie en ville. Enfin, nous avions quitté la poussière de la campagne turque et le cercle de l’influence russe aussi. Je commençais à en avoir marre de cette satanée pivo. Vivement une bière!
Le capharnaüm qui nous attendait à la sortie de la gare nous confirma que nous n’étions ni à Istanbul, ni à Constantinople. Non franchement, c’était Byzance.
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2 commentaires:
on ne peut pas dire que cette histoire va nul part... on se promène dans pleins d'endroits full exotiques et vachement rigolos !
C'est excellent
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