De quelque façon que l'on appelle cet endroit, ça sentait le Bosphore à plein nez.
Ça sentait aussi la foule dense et compacte des gares, ça sentait le parfum étourdissant de ces belles femmes énigmatiques et moyennement moyen-orientales, ça sentait le vieux porteur de bagage, ça sentait, ça sentait la…
Ça sentait la froide gueule métallique d'une arme dans mon dos. Un homme à la fine moustache noire tenait cette arme ; je le voyais dans mon angle mort. Il avait le nez pointu, les yeux vifs et foncés, les sourcils semblaient taillés. Il avait une tête de souris méchante et têtue, une souris qui ne connaissait pas les vertus d'un coupe-coupe à poil de nez. On aurait pu tresser ces poils pareils à des fils d'acier. Il avait ces lobes d'oreilles gigantesques auxquels les Chinois continentaux associent longue vie et prospérité. Je me tournais légèrement vers lui, ce n'était pas facile, la foule nous poussait, nous faisions corps, lui et moi et la foule vers un escalator que nous fument forcés d'emprunter. Je le dévisageais, cherchant la raison de ce revolver pointé sur moi. Il me regardait intensément et me dit, ses sourcils en point d'interrogation :
- Paul Vergunsten ?
- Heu, non, fis-je, ce n'est pas moi.
- Toutes mes excuses, il y a méprise, dit-il dans un français sans accents.
Il fourra son revolver dans sa poche gauche. Nous nous sommes serré les mains et il partit de son côté. J'en profitais pour aller pisser.
jeudi 23 août 2007
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5 commentaires:
oups, il me manque 30 minutes pour avoir mon 24 heures... Punissez-moi !
(moi aussi je suis homologué iso250mots maintenat, na!)
La bastonnade! La bastonnade!
20 minutes dans un ascenseur avec Pierre Palmade et de la moutarde douce. C'est le prix à payer.
Vous êtes durs les gars...
hum... et si je retardais mon prochain post de 30 minutes à la place...
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