Réberbatif, je prenais les boules chinoises dans mes mains. Elles étaient lourdes et semblaient improbablement denses.
- Ces boules vont me faire mourir, Gauthier… je… j'ai un vilain cancer d'un type particulier. Ces boules sont radioactives…
Je lâchais les boules sur le plancher; elles pénétrèrent le bois d'un bon centimètre.
- Comment, bafouillais-je, Caroline, le cancer, c'est… c'est trop horrible!
Elle retira sa perruque. Elle était chauve. J'étais choqué, déçu, frustré, brisé. Ses belles boucles que j'aimais. Emportées par cette maladie.
- C'est un cancer incurable et totalement nouveau. Les radiations inversent le phénomène de dégénérescence des cellules et les font plutôt s'agrandir et se surmultiplier. Je vais mourir en explosant comme une tomate trop mure. Ces boules ont été un cheval de Troie. Je croyais jouir quand au fond je me détruisais…
Il n'y avait rien à dire à cela. Cette histoire me dégouttait. Et moi qui venais de me débarrasser de ce Claude Meilleur. Comment avais-je pu être si stupide ?
Je n'en pouvais plus. Où se trouve ta salle de bain ?
- Là-bas, au fond.
Je courais comme un dément vers la toilette pour me vider de ce malaise, pour vomir mon malheur…
mercredi 29 août 2007
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1 commentaire:
Monsieur Meilleur,
Voous entretenez une relation malsaine avec les cabinets d'aisance.
Enfin, ne le prenez pas mal. Je dis ça comme ça.
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