L’escalier C et son immeuble donnait sur la Gran Via, non loin de la place de l’Espagne et ses deux tours construites sous Franco. Dominicanskoi, Dom pour les intimes, revint sur ses pas et descendit vers l’ancien quartier juif juste au sud de la Plaza Mayor.
Il y a si longtemps qu’il avait parcouru sa ville qu’il ne résista pas et alla à la Puerta del sol. De Gran Via, il emprunta la calle de Preciados et aboutit au kilomètre zéro de toutes les routes d’Espagne tout juste devant l’ancien édifice des postes de Madrid.
Durant la guerre civile, plusieurs communistes furent exécutés ici même par ces salauds de franquistes. Une plaque en faisait mention. Après une pensée pour les morts républicains, battus par tous les fascistes de la terre dans les années 30, Dominicanskoi reprit la route vers l’ouest sur la calle Mayor. Il bifurqua vers la plaza Mayor, centre névralgique de la ville médiévale, pour aboutir sur la calle de Toledo où il croisa, finalement, sa rue natale.
La calle Lechuga avait bien peu changé depuis son départ. Le trottoir étroit était désormais en partie bloqué par les voitures téméraires qui s’y étaient garées. Le balcon du 25, calle Lechuga était toujours bordé de pots de fleurs comme toutes les maisons du quartier.
Il faisait chaud. On était bien. Gautier poursuivit son chemin déterminé à aller manger au Café Gijón, sur le paseo de Recoletos, en mémoire du bon vieux temps.
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1 commentaire:
Ah les souvenirs de jeunesse. Si jamais Gautier remonte en France, on aura droit aux caves à vins.
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