Cette Citroën nous suivait vraiment à la trace. Par courtoisie, j'offris au conducteur derrière nous une clope, en présentant dans le rétroviseur mon paquet de MarkTen importé à grands frais. Fier de la force de l'Euro, le conducteur herbivore du bolide marron snoba mon offre, et s'alluma dans mon dos une Papelillo Grande Deluxe.
Naïf homme! Alors qu'il baissa sa garde une nanoseconde, le temps d'appuyer sur son allume-papelillo, j'extirpai de mon sac une boule Claude Meilleur et la balançai hors de mon habitacle. La Citroën ne fit ni une ni deux, mais bien trois têtes à queue successifs et, par la force des choses, s'inscrusta énergiquement dans la marquise d'un théâtre de quartier affichant complet pour la dernière trilogie en un acte de 26 heures de Robert Lepage.
La mondialisation culturelle a de ses avantages qu'on ne saurait dénigrer.
Le 7, Plaza Cortes. Nous y voilà enfin. J'offrai à mon chauffeur une photo de René Coti comme pourboire, et m'extirpai du taxi plus rapidement qu'un jeune homme regrettant hélas! une éjaculation fortuite.
Ah! Le Westin Palace. N'eut été de l'explosion du taxi derrière moi, j'aurais pu apprécier le moment.
- Ainsi, vous connaisez la chanson, Monsieur Доминиканской?
- Appelez-moi Gautier je vous prie. À qui ai-je l'honneur?
- Cette comédie a assez duré. Vous n'avez qu'à m'appeler «18». Suivez-moi, votre chambre vous attend. Vous serez surpris de ce que vous y trouverez.
- Vous seriez surpris!
- Ce serait surprenant, Monsieur Gautier! Faites vite, votre père est mourant.
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4 commentaires:
Pénalité à Philémon pour vol de réplique d'un personnage de cinéma. À se demander comment est ta blanquette...
Le Canal de Suez, parlez moi d'une belle réussite égyptienne!
Vous travaillez pour la société madrilène d'exportation de poulets?
J'aime qu'on m'enduise d'huile.
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