Il va sans dire que cette Caroline-ci n’était ni ma sœur, ni sœur carmélite, ni ma cousine et encore moins ma mère morte, Dieu merci. Cette Caroline, mon ex-femme, faisait toujours ses petits gâteaux dans son bureau, d’où elle ne sortait plus désormais. Oui, c’est que ce que j’appris :
-Mon beau Gautier, je suis si heureuse de ta venue, moi qui ne sors plus jamais d’ici.
(Vous voyez, je vous l’avais dit…)
-Ah bon? Mais pourquoi cela?
-Depuis qu’ils ont changé la porte au bas de l’escalier, j’ai… enfin…
- Oui, je vois, tu ne passes plus.
- Oh si! De côté! Mais c’est surtout que ton départ m’a rendue agoraphobe.
- Je vois.
- Alors, ces petits gâteaux, tu les veux chaud ou tablette?
- Caroline, je te remercie de ton hospitalité, mais je suis venu ici pour autre chose que tes…
- Je sais pourquoi tu es venu, Gautier. Me dit-elle d’un ton que je ne lui reconnaissais pas.
-Voici ce que tu voulais.
Et, se retournant avec difficulté entre le lit et la table, elle sortit d’un tiroir de sa chemise, ces boules chinoises qui me laissèrent pantois.
-Que veux-tu que j’en fasse de ces…
-Gautier, écoute-moi bien.
-Tu sais que j’adore quand tu me coupes la paro...
-J’ai dit écoute moi!
- Ou..
-Dans ces boules, il y a tout ce dont tu as besoin pour ta mission. C’est Claude Meilleur qui les a fabriquées.
3 commentaires:
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Ah flûte, c'est déjà foutu.
chère mel, c'est DE LOIN ton MEILLEUR texte à date. Maintenant je suis réconcilié avec la vie. Ah oui, totalement.
Moi j'écris juste pour assurer ton ratio.
Parce que sinon, à deux commentaires, ça va le réduire.
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