jeudi 30 août 2007

Intermède à Madrid

Caroline entendit mon exclamation, leva les yeux vers la grille. Je tentai une diversion :

- Porque miaow.
- Dominicanskoi Gauthier, prends-moi pas pour une épaisse, dit-elle en finissant d'avaler son petit gâteau. Les chats n'oublient jamais leur canif. D'ailleurs t'aurais pas vu le mien, de chat?
- Il est aux toilettes.
- Hein?
- Ben en fait il était derrière la grille de ventilation mais comme je voulais passer j'ai dû l'enlever.
- Pourquoi tu voulais aller là?
- C'était écrit « sortie ».
- T'aurais pu passer par le fenêtre, ça donne direct sur le balcon, et y a un escalier qui ...
- Oui bon d'accord, tu m'aides à sortir?

Elle comprit que ma mission ne m'autorisait pas, aussi émouvantes nos retrouvailles fussent-elles, à m'éterniser en explications, en paroles compatissantes devant sa maladie, ou en ingestion de petits gâteaux. D'une main je pris la sienne, de l'autre ses boules (les radioactives), et promis de revenir bientôt. Après lui avoir affectueusement remis sa perruque, je passai par la salle de bain pour y récupérer mon canif, et sortis par la fenêtre.

Je profitai de ce bel après-midi madrilène pour réfléchir en marchant. Bastien m'avait envoyé rejoindre Herr Sharpy-Forzessel et Helena là où en fait j'avais retrouvé Caroline, qui m'avait refilé des boules chinoises offertes par ce mystérieux Claude Meilleur, boules dont la radioactivité, faible si j'en crois le compteur Geiger de mon canif, devait m'aider dans ma mission.

Par nostalgie ou par intuition, je décidai de partir à la recherche de la maison de mon enfance.

3 commentaires:

El procrastinator a dit…

Bienvenue Guili. J'espère que tu aimeras ça.

Guili a dit…

j'aime déjà!

quarinette a dit…

Un peu de sang neuf... bienvenue Guili!