Je quittai donc Rudolph, lui serrant la main tandis qu'un expression de dégoût léger passait sur son visage.
Chercher Héléna... Nous avions parcouru le Kazakhstan, la Turquie pour arriver à Madrid, et cela sans que le soleil ne se soit couché une seule fois. Mon sens aigu des probabilités me soufflait qu'elle pouvait être n'importe où. Tandis que le Pape, lui, ne bougeait pas trop de sa planque, moribond comme il était. Optant pour la facilité, je pris le train pour Barcelone puis de là, le bateau pour à peu près Rome.
J'observais la lune se lever sur la Méditerrannée, bercé par les vagues et légèrement écoeuré par une forte odeur de diesel, nonchalamment accoudé sur la rambarde, lorsque je sentis mon bras droit se replier derrière mon dos dans une position fort inconfortable:
- Ayoyedon, cibolle!
- SILENCE!, chuchota mon agresseur au creux de mon oreille, tandis que je sentis la pointe de son revolver se frayer un chemin entre mes omoplates.
- Que me voulez-vous?
- Paul Vergunsten?
- Non, je vous l'ai déjà dit, c'est pas moi.
- Ah, bon, désolé.
Il me lâcha. Je me retournai pour voir un homme au visage d'hippopotame amaigri, chauve et glabre. Rien à voir avec l'autre type, ou alors son chirurgien esthétique avait une imagination fertile et un talent indéniable.
- Qui êtes-vous, et que voulez-vous à ce Vergunsten?
- Eh bien, c'est-à-dire qu...
Puis sa tête explosa.
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5 commentaires:
Tout à fait hilarant! Bien vue le coup du running gag!
Pour ce qui est du "timeline" est-ce que le héros en est certain? Train antique, escale à Istanbul, empoisonnment alimentaire, réveil au QG, etc.
J'ai bien hâte de lire la suite!
Merci!
Pour le timeline, mettons que je m'accorde une licence poétique illégitime.
Considérez vous tous dûment licensiés à ce titre d'ailleurs.
faudrait pas que ça devienne juste des insides...
Il n'y avait pas d'inside du tout mon cher, Paul avait été mentionné par notre ami enotinger dans son texte «Le Bosphore a plein nez». :-)
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